Douleur chronique
On définit une douleur chronique comme étant une douleur persistante au delà de ce qui est habituel pour la pathologie en cause. Ce tableau clinique impose des explorations profondes en vue de poser un diagnostic et la prise en charge peut être multidisciplinaire.
Quelles sont les causes de mes douleurs chroniques ?
Les causes exactes d’une douleur chronique sont parfois difficiles à identifier. En général, la douleur est associée à une maladie, un traumatisme ou un syndrome, les plus fréquents étant :
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Une blessure du dos
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L’arthrite ou l’arthrose
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Le cancer
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La fibromyalgie
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Une atteinte nerveuse
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Un choc spinal
Les douleurs liées à la compression ou la lésion d’un nerf sont dites neuropathiques.
Il n’est pas rare que les douleurs chroniques persistent malgré la disparition de leur cause, ce qui rend le diagnostic et le traitement particulièrement difficiles.
En réalité, la douleur est un mécanisme complexe, qui se trouve à la jonction entre le physique, le mental et même l’émotionnel. Le cortex cérébral et le système limbique, qui sont les zones du cerveau impliquées dans le traitement des émotions, sont aussi responsables des signaux de douleur. De nombreuses recherches ont d’ailleurs mis en évidence le lien entre les émotions et la perception de la douleur, qui est accentuée par des facteurs d’ordre psychologique comme :
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L’anxiété et la dépression
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Les troubles du sommeil
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Des traumatismes psychiques (deuil, changement important)
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Des antécédents d’expériences négatives avec la douleur
Symptômes et conséquences des douleurs chroniques
Les douleurs chroniques peuvent être très variables d’un patient à l’autre, que ce soit dans leur nature ou leur intensité. Certaines sont modérées mais permanentes, d’autres sont plus vives et surviennent régulièrement. Chez certains patients, les douleurs sont provoquées ou accentuées par certains mouvements et activités.
La conséquence la plus lourde des douleurs chroniques est son retentissement sur le bien-être et la qualité de vie des patients. L’anxiété et la dépression sont un facteur favorisant des douleurs ; mais les douleurs elles-mêmes ont tendance à amplifier ces états psychologiques, entraînant un véritable cercle vicieux. Quand les symptômes ressentis retardent ou empêchent le sommeil, les conséquences sur l’humeur sont d’autant plus marquées.
D’après les différents sondages et études sur la douleur chronique, les personnes se plaignent d’isolement, et de difficultés à effectuer les tâches de la vie courante : profession, tâches familiales, activité physique et loisirs…
Si vous êtes concerné, sachez que votre douleur n’est pas une fatalité ! Un certain nombre d’options thérapeutiques, comme la kinésithérapie, peuvent vous permettre de gérer et soulager progressivement vos symptômes.
En quoi consiste la kinésithérapie en cas de douleur chronique ?
Les douleurs persistantes ne sont pas une fatalité ; si vous êtes concerné, vous pouvez vous faire aider par des professionnels de santé, et notamment votre kinésithérapeute. La prise en charge de la douleur chronique est souvent pluridisciplinaire ; la kinésithérapie intervient en complément d’autres approches pour vous aider à gérer et soulager vos symptômes.
Le déroulement des séances va bien sûr dépendre de la localisation et de l’origine de vos douleurs. Les douleurs chroniques du dos, ainsi que la fibromyalgie, sont des motifs courants de consultation.
Votre prise en charge commence toujours par un bilan, au cours duquel le kinésithérapeute évalue votre douleur, grâce à un interrogatoire couplé à un examen. Ce recueil d’information est très important pour la suite de votre traitement ; les éléments recueillis permettent au thérapeute d’établir un programme de soins personnalisé.
L’exercice physique est souvent recommandé dans le traitement des douleurs chroniques. Les bienfaits sont tout autant physiques que psychologiques : il s’agit de surmonter la peur de bouger, et de reprendre progressivement confiance en soi. Pendant les séances, vous aurez des exercices à pratiquer pour vous réhabituer progressivement au mouvement. Certaines séances peuvent aussi avoir lieu en groupe, pour que chacun profite de la dynamique collective.
A côté de ce reconditionnement physique, qui permet une amélioration de votre qualité de vie à moyen/long terme, des techniques telles que les massages ou la physiothérapie peuvent aussi être employées, pour un soulagement plus immédiat de la douleur.
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Quel traitement pour venir à bout d’une douleur chronique?
Pour soulager les douleurs chroniques des patients, la plupart des médecins prescrivent des médicaments contre la douleur (antalgiques). Il s’agit d’un traitement symptomatique, qui ne suffit pas à régler le problème de fond, mais qui permet d’améliorer le bien-être des patients au quotidien ou en cas de crise douloureuse. Dans certains cas, si la douleur est particulièrement forte et invalidante, des médicaments de la famille des opioïdes peuvent être prescrits. Il s’agit de traitements lourds, avec des effets secondaires importants et un fort risque de dépendance ; il convient donc de les utiliser très prudemment.
En plus de la kinésithérapie, l’accompagnement psychologique est un autre pilier de la prise en charge des patients douloureux chroniques. Bien sûr, tous les professionnels de santé qui suivent le patient l’encouragent et répondent à ses questions ; mais il est fréquent d’avoir besoin d’un soutien complémentaire. Parmi toutes les approches possibles, la thérapie comportementale et cognitive (TCC) fait partie des plus efficaces contre les douleurs chroniques.
Comment diagnostiquer une douleur chronique ?
On parle de douleur chronique dès lors qu’une douleur est présente de manière permanente ou récurrente pendant au moins trois mois. Le diagnostic repose essentiellement sur l’interrogatoire du patient, qui permet de connaître les circonstances d’apparition de la douleur, l’historique de son évolution, et les facteurs favorisants propres au patient (terrain psychologique, maladie…).
L’évaluation quantifiée de la douleur est un autre élément clé du diagnostic, qui repose sur des questionnaires et/ou des échelles de douleur. Ces outils vont ensuite permettre de surveiller l’évolution du symptôme dans le temps.
L’examen clinique permet également de rechercher des signes de pathologies sous-jacentes ; si besoin, il peut être complété par des examens d’imagerie.