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Quand faire une radiographie pour une entorse de cheville ?


Une entorse de cheville est souvent perçue comme une blessure courante et sans gravité, mais dans certains cas, elle peut être sérieuse et nécessiter une prise en charge particulière. L’une des principales questions à se poser est de savoir quand il est nécessaire de faire une radiographie pour évaluer l’état de la cheville.


L’importance des critères d’Ottawa

Les critères d’Ottawa, développés dans le but de limiter les radiographies inutiles après une entorse de cheville, sont essentiels dans la prise de décision. Ces critères sont très fiables et permettent de déterminer si une fracture est présente, évitant ainsi des examens radiologiques superflus. Ils sont largement reconnus dans le milieu médical pour leur simplicité et leur sensibilité proche de 100 %.

Cependant, malgré leur utilité, ils sont encore mal appliqués, même par certains professionnels de santé.


Statistiques et efficacité

L’efficacité des critères d’Ottawa repose sur deux notions clés : la sensibilité et la spécificité.

  • Sensibilité : Les critères d’Ottawa présentent une sensibilité de plus de 98 %. Cela signifie que si une fracture est présente, au moins un des critères sera positif. En d’autres termes, l’absence de critères positifs exclut quasiment la possibilité d’une fracture.

  • Spécificité : La spécificité des critères est inférieure à 50 %. Cela signifie que même si un critère est positif, il n’y a qu’une chance sur deux que la fracture soit réellement présente.


Les critères d’Ottawa à connaître

Ces critères s’appliquent en cas de douleur au niveau de l’arrière-pied ou du médio-pied après un traumatisme lié à une entorse. Voici les principaux critères d’Ottawa à retenir :

  1. Incapacité à faire 4 pas immédiatement après le traumatisme ou lors de l'examen clinique.

  2. Âge inférieur à 18 ans ou supérieur à 55 ans.

  3. Douleur à la palpation des 6 premiers centimètres de la malléole interne (bord postérieur ou pointe).

  4. Douleur à la palpation des 6 premiers centimètres de la malléole externe (bord postérieur ou pointe).

  5. Douleur à la palpation de la base du 5e métatarsien.

  6. Douleur à la palpation de l’os naviculaire.


Discussion autour des critères

Certains des critères, notamment ceux liés à l’âge, sont parfois remis en question. Cependant, pour un kinésithérapeute non prescripteur, il est crucial de les connaître afin d’aiguiller correctement un patient vers un médecin lorsque nécessaire.

L’association des critères d’Ottawa à l’utilisation de l’échographie permettrait d’augmenter la spécificité à près de 100 %.


En conclusion, bien que l’entorse de cheville soit généralement bénigne, l’application des critères d’Ottawa est essentielle pour identifier les cas où une radiographie est justifiée. Ces critères simples à appliquer peuvent faire la différence dans la gestion des blessures et la prévention des complications.

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